Ma bibliothèque idéale

Publié le par syssy

     L'idée part d'un magazine "ouvrage de broderies" n°... inconnu ? Car je ne le retrouve plus.  Comme d'habitude, j'ai un peu transformé le diagramme. J'ai choisi mes livres préférés et imaginé de belles couvertures pour les mettre en valeur.

 

 

 

"Gargantua" de Rabelais

     Pour la richesse et la truculence du langage en vieux français. Il y a de nombreuses années, j'étais abonnée à France Loisirs. Régulièrement, je commandais des livres tout les trois mois et ma mère criait quand il fallait régler la facture. Un jour, Je commande "Gargantua". Une grande déception m'attendait à l'arrivée du colis. Le texte de Rabelais avait été retranscrit en français moderne. Il avait perdu toute sa saveur et son relief. J'ai résilié mon abonnement ce jour-là.

"L'écume des jours" de Boris Vian

     La première fois que je l'ai lu, c'était trop tôt. Je devais avoir dans les 12 ans et... je n'ai rien compris. Deux ou trois ans plus tard, je l'ai relu et ... j'ai pleuré. On est sensible à 15 ans. C'est une histoire d'amour qui commence comme un roman d'Arlequin. Ils sont beaux, ils sont riches et heureux et vivent dans un monde coloré et merveilleux. Mais le malheur les guette et leur monde se détruit comme leur vie. C'est un résumé bien simpliste pour cette oeuvre si riche et si profonde. Le seul résumé possible et véritable est sa lecture complète. Depuis, je le relis tout les 10 ans à peu près. La poèsie de ce monde imaginaire m'avait beaucoup touchée.

 

La série "les Rougon Macquart" d'Emile Zola

     Nous voici dans l'époque du second Empire. Deux branches d'une même famille. L'une issue d'une liaison dite officielle, l'autre issue d'une liaison dite adultère. Deux familles aux destins opposés. Les Rougon seront riches, et très puissants. Les Macquart, pauvres, vivront dans la boue. Ces 20 livres représentent une autre période de ma vie. La période sociale et réaliste qui a succédé à la période romantique et rêveuse. C'est après la terminale que j'ai rejeté l'idée religieuse et accepté la dure loi de la vie des hommes en communauté et l'existence des guerres. Je me suis jetée dans cette série comme un  coureur de Marathon et je les ai avalés en un été.

Les poèmes d'Arthur Rimbaud

Le Dormeur du val.

C'est un trou de verdure, où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent; où le soleil, de la montagne fière,
Luit: c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert ou la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme:
Nature, berce-le chaudement: il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine.
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Arthur Rimbaud, novembre 1870

 

 

Ce poème est tiré d'un recueil intitulé «poésie » écrit par Arthur Rimbaud en 1870 (année terrible pour les Français : cette année marque la fin de l' empire de Napoléon 3)
Forme classique du sonnet de la Renaissance, chute respectée au dernier tercet.

Problématique : Au delà de la description d'un être finalement sans vie, Rimbaud dénonce l'absurdité de la guerre.

 

     Ils rejoignent ma période brumeuse qui s'est prolongée jusqu'au bac. A l'oral de français, j'ai dû expliquer "le dormeur du val". Un véritable fiasco ! Je n'avais rien compris à ce poème. J'ai limité les dégâts en ayant 11 sur 20. Je crois que la prof était vraiment sympa car je pense que je ne méritais pas cette note.

Marcel Pagnol 

     Tout les provençaux ont lu Pagnol. C'est au CM2 que j'ai découvert la trilogie "Souvenirs d'enfance". Aujourd'hui, j'ai du mal à imaginer des élèves de CM2 lire "La gloire de mon père" ; "Le château de ma mère" et "Le temps des secrets". Trop de pages ? Et pourtant, elles sont si parfumées, ces pages !

"Le hussard sur le toit" de Jean Giono

     Un jeune colonel de hussards piémontais, en mystérieuse mission en Provence, est confronté à une épidémie de choléra, symbolisant le Mal absolu. C'est un livre fort, puissant où les descriptions du choléra sont à vomir. Mais quand on commence  la lecture de ce roman, on est fasciné par cette maladie, ces morts cette fuite à travers la Provence d'autrefois.

Dis-moi ce que tu lis et je te dirais qui tu es (ce n'est pas de moi).

 

Publié dans broderie

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